Texte écrit le 4 avril 2022
Emmanuel Macron a présenté hier un one man show à son unique meeting de campagne électorale. Son apparition à l’arène de la Défense a été conçu dans les détails par les experts de l’événementiel. A quelques jours du premier tour, il est le favori des sondages, crédité de 28,50 des intentions de vote . Si le résultat le confirme, il aura gagné seulement 4 points de confiance par rapport à ses résultats au premier tour en 2017. A ce moment là, la France était divisée en quatre blocs: Macron 24,1%, Le Pen 21,3 % , Fillon 20,01 %, et Mélenchon 19,58 %. Cette fois, seuls trois candidats pourront se qualifier au second tour: Macron, Le Pen et Mélenchon.
Quelques journalistes partisans de Macron n’ont pas caché leur crainte d’un accident au premier tour, qui verrait la qualification surprise au second tour de Jean Luc Mélenchon. En 2017, Macron a suscité bien des espoirs, mais après quatre années d’un pouvoir vertical et d’une politique « ni gauche ni droite » qui avait mis au tapis les parties traditionnelles de gauche et de droite, Il est perçu différemment. Sa faible ouverture à gauche ne va pas tarder à lui offrir beaucoup d’épines! On enregistre actuellement des dynamiques positives dans les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen, créditée à 20% et de Mélenchon crédité à 15 %. Mais le résultat final reste ouvert, surtout au niveau de la réorganisation des parties politiques à l’issue de l’élection.Revenons au spectacle de Macron à l’Arène de la défense, où 35 000 de personnes se sont rassemblés dans une salle de 40 000 places. C’est peu pour un seul meeting de campagne. Zemmour a fait trois fois plus au Tracadéro, et Mélenchon l’a prouvé à plusieurs reprises au long de la campagne électorale.Macron fait une entrée en scène en arborant un sourire extasié. Cette fois, il faut tenir deux heures. L’exercice lui est familier. Après tout, les discours en monologue, c’est son kif. L’ambiance dans l’arène sportive est captivante, elle est faite de musique, des feux d’artifices et des jeux à effets spéciaux de sons et lumières. Macron s’est organisé à ce que la lumière fait partie prenante du discours. Quand il évoque la journée de l’autisme et les parents qui doivent aller en Belgique, pour palier à l’insuffisance de réponses dans ce domaine, il fait changer la lumière de l’arène en bleu. Il a une réponse médiatique à tout. C’est calculé. La boite de com a prévu pour l’occasion un impressionnant dispositif de caméras, car il faut saisir toute image pouvant servir des interventions futures. (à suivre
